J’ai avalé mon histoire comme j’ai mangé la tienne, Poète, Sculpteur ou Peintre d’éternité au présent… Quel repas, dis-tu, avons-nous partagé ? À quand, et avec qui , le prochain ? On verra... On lira ... | Marie-Thérèse PEYRIN - Janvier 2015
Mais tout pleine face par Michel BROSSEAU | Vase communiqué N° 1| Vendredi 1er Mars 2013 |
Maman, Stop !

Tectonique des Seuils

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 Photo M T Peyrin 2013   Bron Centre Ville - Abords zone démolition/reconstruction ©


 

Aujourd'hui, vers dix heures

nous avons découvert un large seuil

 

Un homme s'y tenait debout

flagellé de lumière


Il nous offrait son aide bénévole

pour mettre au jour

les vestiges infinis de la parole

 

Marie-Ange  SEBASTI|LES MARGES ARIDES|

 

 


On écrit sans doute au bout du corps,

Quand quelque chose ramène sur une plage,

rivage, limite de langue[…].

Mais tout le travail intérieur visera à juger

si oui ou non, à force de retouches,

le poème peut finir par parler à l’autre.

 

Antoine EMAZ|CUISINE| Publie Net | 2012

 

 

*

Un poème appelle forcément un autre poème, comme l’onde d’un écho entre le vide de deux montagnes trop lourdes pour se rapprocher.

*

« S’il vous plaît , ne me donnez que votre rêve, tout le reste vous en avez besoin ! « 

*

On s’est connu(e)s sur le Web, comme d’autres sur une plage estivale surpeuplée, au bord de la mer bavarde. Nous avons mis côte à côte nos pages comme des serviettes éponge ou des nattes légères .

Dans un restaurant, une qui me dit : « Mes meilleur(e)s ami(e)s, je me les suis fait(e)s sur Internet, mais pas pour la rencontre… La rencontre , c’est la boucherie ! ».

*

Paroles à tire d’ailes :

- Vous avez des maux de tête ?

Elle  répond:

- Non !

[Elle ment… Elle ne veut pas déposer sa plainte ici, elle ne se sent pas en confiance…]

- Vous écrivez ?

Elle répond :

-Oui !

[Elle rit … «Vous n’en saurez pas plus 

! « … Elle ne veut pas déposer son cœur vivant ici, il y a trop de courants d’air…

Un cœur qui s’enrhume infeste tout le reste du corps!]

*

La nostalgie du silence … silence à peine effleuré par patience, inadvertance presque … Plus les mots sont rares, mieux ils sont entendus : se détachant nettement du silence antérieur, du mutisme antérieur, devrais-je dire.

Pourquoi parler ? Pour qui plutôt ? Il me semble que la question est toujours valide à chaque prise de parole, à chaque rupture brutale du silence. Cela fait deux morceaux compacts : un Avant et un Après. Au milieu une sorte de faille, comme le sont tous les accidents géologiques à nouveau envahis par la végétation.

*

Ce mécontentement des poèmes… battu en brèche par une ascension compensatoire  et ostentatoire du sens… Il y a longtemps que l’on n’incline  plus  la tête dans la rue au passage des ostensoirs ( Ils allaient porter l’extrême-onction à domicile). Elle a vécu cela  , enfant , et ça l’impressionnait…

Au poème, lui faire redire la direction à prendre, s’en contenter brièvement.

 Passer au chinois des mots sonores le mécontentement résiduel ou virtuel.  Dans la bruine ainsi obtenue, reprendre des habitudes aux contours arrondis au plus grand dénominateur commun des certitudes. Vaporiser cette brume des mots ainsi filtrés et atomisés dans l’oreille tiède de plusieurs poètes fatigués ( de préférence). 

 

 

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